🇩🇿 Édito — Petkovic, un contrat sans ambition : la FAF cherche la tranquillité plutôt que la performance

Par Yassine Bouali — Directeur de rédaction, ShootAfrica


À quelques mois de la CAN 2025 au Maroc, une révélation signée Botola DZ jette une lumière crue sur la gestion de la Fédération algérienne de football (FAF) : le contrat de Vladimir Petkovic ne comporte aucun objectif sportif précis pour la compétition continentale.
Une seule phrase, écrite noir sur blanc :

« Faire tout son possible pour aller le plus loin possible dans la compétition. »

Un flou déroutant, surtout quand on sait que le technicien suisse perçoit 135 000 dollars par mois.
Autrement dit, aucune exigence claire, mais une rémunération de luxe.


⚠️ Une CAN sans pression… ou sans ambition ?

Pour son premier grand tournoi Ă  la tĂŞte des Fennecs, Vladimir Petkovic abordera la CAN sans contrainte contractuelle.
Certains y verront un choix de confiance, une manière de le libérer de la pression pour travailler sereinement.
Mais en réalité, ce flou contractuel traduit plutôt une perte d’ambition institutionnelle.

Car comment comprendre qu’une sélection comme l’Algérie, double championne d’Afrique, puisse aborder une CAN sans objectif clair, ni obligation de performance ?
Cela revient à dire aux supporters : “On verra bien jusqu’où on ira.”
Et pour une nation habituée à rêver grand, c’est tout sauf rassurant.


💸 Un contrat doré, des exigences minimales

Ce qui frappe, c’est le contraste entre la générosité du contrat et le manque d’exigence de résultat.
Petkovic bénéficie d’un package très confortable :

  • 135 000 dollars de salaire mensuel,
  • 50 000 euros pour la qualification Ă  la CAN,
  • 200 000 euros en cas de sacre continental,
  • et 500 000 euros pour la qualification Ă  la Coupe du Monde 2026.

Et cette dernière prime, il la touchera bien, car c’est lui qui a mené les Fennecs au Mondial.
Une performance saluée, certes, mais qui aurait dû renforcer les attentes, pas les effacer.

Au lieu de capitaliser sur cet élan, la FAF a préféré retirer toute forme de pression officielle.
Un paradoxe qui laisse penser que le confort est devenu une stratégie.


🤔 Une CAN considérée comme un simple passage ?

Si la FAF a fait le choix de ne pas fixer d’objectif, c’est peut-être parce qu’elle considère la CAN 2025 comme une simple étape avant le Mondial.
Mais c’est là une vision dangereuse.

La Coupe d’Afrique n’est pas un tournoi d’essai : c’est le cœur battant du football africain.
C’est là que se forgent les certitudes, les automatismes et la mentalité de vainqueur.
Y aller “sans pression” peut vite se transformer en y aller sans repères.

Et dans le football, surtout au niveau international, une équipe sans repères est une équipe sans boussole.


🔥 Un calcul politique plus que sportif

En coulisses, certains avancent que cette absence d’objectif serait une manière pour la FAF de se protéger :

  • Pas de clause de licenciement coĂ»teuse en cas d’échec.
  • Pas de crise mĂ©diatique Ă  gĂ©rer.
  • Pas d’obligation de rĂ©sultat immĂ©diat Ă  assumer.

En clair, le silence contractuel sert de bouclier politique.
Mais à force de vouloir éteindre la pression, la Fédération risque d’éteindre la flamme compétitive.
Or, ce qui fait la force des Fennecs, c’est justement leur capacité à se transcender quand tout un pays y croit.


⚽️ Verdict attendu au Maroc

La CAN 2025 s’annonce comme le véritable test du projet Petkovic.
Un échec remettrait forcément en question la logique de ce contrat et la stratégie de la FAF, qui court jusqu’en juillet 2026.
En revanche, un parcours réussi — voire un sacre — donnerait raison à ceux qui prônent la sérénité et la stabilité.

Mais pour l’heure, une question reste en suspens :
👉 Comment justifier un tel salaire et une telle prime de qualification… sans exiger en retour un objectif clair de performance à la CAN ?


🟢 En conclusion

En offrant un contrat aussi permissif, la FAF a choisi la paix plutĂ´t que la performance.
Mais dans le football de haut niveau, la tranquillité n’a jamais fait gagner un trophée.
Les Fennecs n’ont pas besoin d’un sélectionneur “protégé”, ils ont besoin d’un leader ambitieux, porté par des objectifs à la hauteur de leurs capacités.

Sans ambition claire, la CAN du Maroc risque bien de ressembler à un test sans enjeu — et dans ce cas, le véritable perdant, ce ne sera pas Petkovic… mais le football algérien.


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