Les dettes du doyen des clubs Algériens en l’occurrence le Mouloudia d’Alger ont explosé lors de l’exercice 2023-2024. Selon un travail réalisé par Africafootunited, elles auraient augmenté de 58% par rapport à 2022. Voici le détail des comptes
Les des dettes cumulées, elles correspondent à 218 490 134,82 DA, alors que les charges s’élèvent à – 1 748 206 778,96 DA contre – 1 013 338 179,30 DA en 2022, soit une augmentation de 58% due essentiellement à une hausse des ‘’charges achats consommés’’, ‘’services extérieurs et autres consommations’’ et ‘’charges de personnel’’, soit respectivement 511%, 277% et 154% !
D’ailleurs, les postes les plus budgétivores sont les loyers des infrastructures sportives (stades et salles) pour 70 264 648 DA et l’hébergement de l’équipe séniors d’un montant de 38 700 137,93 DA.
De même que pour les charges de personnel qui culminent à 1 277 145 429,55 DA où les primes de signature et de matchs représentent 83 000 000 DA et 76 826 667 DA, les lettres de libération 52 500 330 DA, l’indemnité de résiliation de contrat 63 220 278 DA, alors que la partie variable est de 681 132 520 DA sans compter les cotisations aux organismes sociaux de près de 50 000 000 DA.
D’autres charges opérationnelles alourdissent l’ardoise d’un montant de – 84 365 348,13 DA, dont 58 200 000 concernent la convention avec le CSA/MCA et 15 721 787 DA sont relatives aux amendes et pénalités.
Qu’en est-il des produits du Mouloudia d’Alger ? Celles-ci se situent à 1 297 580 929,64 DA, contre 967 234 998,77 DA en 2022, soit une augmentation de 34%. Ces produits se composent essentiellement de : la subvention de la Ligue de football professionnel (5 500 000 DA), la subvention de la FAF (25 500 000 DA), le sponsor Sonatrach (1 150 000 000,00 DA), les recettes du stade (21 793 700 DA), le sponsor Condor (50 000 000 DA).
En définitive, un club-mastodonte comme le MCA ne peut enregistrer un seuil de rentabilité appréciable compte du niveau de décalage entre les charges et dépenses et les produits, un rapport qui devrait connaître un début d’inversion avec l’exploitation du stade de Douéra (billetterie, location d’espaces publicitaires, d’espaces de commerce, créneaux d’entraînements, et autres activités rémunératrices) et le centre de regroupement et d’entraînement de Zéralda.
Aussi, la participation à des stades avancés de la Ligue des Champions africaine permettrait également une entrée d’argent non négligeable, sans compter d’autres opérations que peut initier le club à des niveaux connexes.

