La fenêtre FIFA du mois de mars s’est finalement refermée sur un bilan plus que positif pour la sélection algérienne qui a fait non seulement le plein, mais elle a accompli un grand pas vers la qualification pour le Mondial 2026. Retour sur un bilan et surtout l’avantage d’un héritage façonné par le prédécesseur de Petkovic.
Les analyses vont bon train sur les deux sorties des Verts en ce mois de mars 2025 qui coïncide avec une année pile poile de Vladimir Petkovic à la tête de la sélection dont le bilan est jusqu’ici plus que positif.
Mais comme l’a dit un ami, Petkovic est tel ce bon cuistot à qui on offre une belle cuisine, bien équipée et avec tous les ustensiles, puis on lui met tous les ingrédients pour faire, dans toute la tranquillité possible, un bon festin, pour que le tour soit bien joué et que tous les convives soient satisfaits.
En s’appuyant pratiquement sur le même effectif de son prédécesseur, mais avec de meilleures conditions, le sélectionneur national Petkovic poursuit sa bonne série, avec cette fois des succès face au Botswana (3 à 1) et le Mozambique (5 à 1) lors des éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA Etats-Unis / Canada / Mexique 2026.
Des résultats qui permettent aux Verts de consolider, seuls, leur première place au classement (15 points), devant leur dernier adversaire, largué à trois points, en attendant les quatre dernières journées en septembre et octobre prochains.
Il faut dire que depuis le match perdu à domicile contre la Guinée (3ème journée en juin 2024), Petkovic a complètement changé de fusil d’épaule en revenant à l’effectif et aux fondamentaux de son prédécesseur Djamel Belmadi, après avoir tenté ‘’le diable’’ lors de sa prise en main de la sélection, il y a exactement une année (mars 2024).
Ainsi, sur les deux onze rentrants face au Botswana à Francistown ou bien contre le Mozambique à Tizi-Ouzou, si l’on excepte le gardien Alexis Guendouz, qui n’a jamais eu les faveurs de Belmadi, et à un degré moindre Yacine Benzia dont la participation avec ce dernier remonte à 2018, le reste de l’équipe, soit neuf joueurs font partie de l’héritage du coach champion d’Afrique 2019.
Les Atal, Bensebaïni, Mandi, Aït Nouri, Zorgane, Mahrez, Boudaoui, Amoura et Gouiri poursuivent la dynamique amorcée depuis quelques années. Même les remplaçants que sont les Benrahma, Chaïbi et le revenant Belaïli étaient déjà là aussi, sauf Kendouci qui, lui, fait partie de l’ère Petkovic.
Le même constat est fait chez les joueurs absents, à savoir Nabil Bentaleb, Ramiz Zerrouki, Houssam Aouar, Ismaël Bennacer, Himad Abdelli et Anthony Mandréa, tous les six étaient dans l’effectif de Belmadi, dont cinq avaient fait le voyage pour la dernière CAN 2023 en Côte d’Ivoire.
Lors du second match, c’est le même constat : neuf joueurs de champ sur les dix, hormis donc Kendouci, c’est la team-Belmadi : Hadjam, Aït Nouri, Bensebaini, Mandi, Boudaoui, Chaibi, Mahrez, Gouiri et Amoura.
C’est dire que la nouvelle vague des Amine Chiakha, Brahim Maza, Anis Hadj Moussa et le tout novice Souheib Nair n’est vraiment pas encore mise dans le bain. D’ailleurs, hormis Nair qui n’a pas disputé la moindre minute, les trois autres cumulent à peine 70 minutes de jeu seulement (49’ pour Hadj Moussa, 15’ pour Maza et 14’ pour Chiakha). C’est un peu moins le cas pour Mohamed Farsi, qui a aligné 261 minutes en quatre apparitions.
De son côté, le défenseur de la JS Kabylie Mohamed Amine Madani, qui a participé à trois rencontres (dont deux en entier), il est le seul joueur de surcroit local à avoir 243 minutes dans les jambes, au moment où des éléments comme Yacine Brahimi et Moncef Bakrar, sur lesquels étaient fondés beaucoup d’espoir pour un renouveau sous Petkovic, ont complètement disparu des radars.
Quant à ceux, sortis aujourd’hui, pour reprocher à Belmadi de n’avoir pas aligné Amoura à la CAN 2021 au Cameroun, alors qu’il avait à peine 21 ans et loin de son niveau actuel, nous leur rappelons que l’ancien coach des Verts a bien su gérer l’incorporation et l’ascension de l’enfant de Jijel afin qu’il puisse atteindre sa plénitude.
Sous Belmadi, Amoura a amorcé sa trajectoire graduellement en faisant 11 apparitions et marquant 6 buts. Et tout le monde se rappellera sa fameuse course lors du doublé contre l’Ouganda à Japoma, à Douala, pour aller tomber dans les bras de … Belmadi !
D’autres stats viennent confirmer cette tendance, ce sont les dix joueurs qui ont joué le plus sous la conduite de Petkovic et dépassant la barre des 500 minutes sur les 39 utilisés jusqu’ici, dont la palme revient au défenseur Aïssa Mandi qui est à son 12ème match sur les 12 coachés par l’ancien sélectionneur de la Suisse et le seul à avoir dépasser la barre des 1000 minutes (1172 plus exactement) ; il s’agit des Tougai, Zerrouki, Aït Nouri, Bensebaini, Benrahma, Bounedjah, Gouiri, Amoura et Mandréa.
| Joueurs | Temps de jeu en mn |
| Mandi | 1172 |
| Ait Nouri | 885 |
| Tougaï | 773 |
| Bensebaini | 753 |
| Zerrouki | 749 |
| Gouiri | 641 |
| Amoura | 640 |
| Benrahma | 609 |
| Benzia | 516 |
| Bounedjah | 501 |
Chez les buteurs, c’est également le même constat avec 12 joueurs ayant tous évolué sous la coupe de l’ancien sélectionneur, d’où émergent Amoura, meilleur goléador avec sept réalisations (sur un total de 13 en sélection) suivi de Gouiri avec six, sous l’ère Petkovic dont le mérite tout de même est de valoriser et d’entretenir le précieux héritage qu’il devra le mener à bon port, à savoir une qualification à la prochaine Coupe du Monde 2026, là où, malheureusement, a échoué Belmadi il y a trois ans pour les raisons que l’on connait.
En conclusions : comme il ne faut jamais insulter l’avenir, rien ne sert de minimiser, encore moins insulter le passé !
Les buts marqués sous Petkovic par mi-temps
| Mi-temps | Buts | % |
| 1ère MT | 12 | 36% |
| 2ème MT | 21 | 64% |
| 33 | 100% |
Les buts marqués et encaissés
| Buts marqués | Buts encaissés |
| 33 | 12 |
| Moyenne : 2,75 buts/match | Moyenne 1 but/match |
Les buteurs de l’ère Petkovic
| Class. | Buteurs | Buts |
| 1 | Amoura | 7 |
| 2 | Gouiri | 6 |
| 3 | Benzia | 3 |
| – | Aouar | 3 |
| – | Benrahma | 3 |
| – | Mandi | 3 |
| 7 | Bounedjah | 2 |
| 8 | Brahimi | 1 |
| – | Baldé (csc) | 1 |
| – | Zorgane | 1 |
| – | Mahrez | 1 |
| – | Hadjam | 1 |
| – | Bensebaini | 1 |
| Total | 33 |


