Le partenariat entre Adidas et la Fédération algérienne de football (FAF) a connu plusieurs phases marquées par des renouvellements, des tensions, et des controverses depuis son origine.
2013-2017 : Premier contrat avec Adidas
En 2013, la FAF signe un contrat avec Adidas MENA, basé à Dubaï, pour fournir les équipements de l’équipe nationale. Ce partenariat, qui s’achève fin 2017, se déroule sans grandes turbulences malgré des critiques ponctuelles sur la disponibilité des tenues.
2017-2019 : Le différend avec Adidas MENA
Lorsque Kheireddine Zetchi arrive à la présidence de la FAF en 2017, il découvre des manquements dans les dotations fournies par Adidas MENA. La FAF menace alors de porter l’affaire en justice. Adidas intervient et propose une solution :
- Résolution du différend avec Adidas MENA. Renouvellement du partenariat via un nouvel intermédiaire, S2F, basé en France.
- Des royalties sur les ventes des maillots. Une prime de 300 000 euros en cas de victoire à la CAN.
2022 : Fin du contrat et appel d’offres avorté
En janvier 2022, sous la présidence d’Amara Charaf-eddine, la FAF décide de ne pas reconduire le contrat avec Adidas à son échéance prévue en décembre.
Un appel d’offres national et international est lancé pour le prochain équipementier (2023-2026). Cependant, Adidas propose de renégocier directement un nouveau contrat, ce qui conduit la FAF à annuler l’appel d’offres en août 2022.Cette période de transition est mal gérée, entraînant un manque d’équipements lors du stage FIFA de septembre 2022, obligeant l’équipe nationale à utiliser d’anciennes tenues.
2023 : Signature d’un nouveau contrat avec Adidas MENA
Après des mois de négociations, la FAF, sous la présidence de Djahid Zefizef, signe un nouvel accord en avril 2023 avec Adidas MENA. Ce contrat, valorisé à environ 3 millions d’euros par an, prévoit :
- Une augmentation des dotations annuelles.Des royalties et primes liées aux performances des Fennecs.
Enquêtes judiciaires en cours
Le contrat initial (2019-2022) est désormais au centre d’une enquête de l’Inspection générale des finances (IGF). Les investigations se concentrent sur :
- La gestion des dotations en nature, parfois mal suivies.Les flux financiers, bien que les montants semblent globalement conformes au contrat.
Conclusion
Depuis 2013, le partenariat Adidas-FAF a traversé plusieurs phases, avec des ajustements contractuels et des controverses. Si le contrat actuel (2023-2026) marque une stabilisation, l’enquête judiciaire sur les précédents accords reste essentielle pour restaurer la transparence et la crédibilité de la FAF.