humiliée par la Côte d’Ivoire (3-1) lors de son 3eme match jeudi à Douala, le tenant du titre algérien n’aura même pas survécu à la phase de poules de la 33ème Coupe d’Afrique des nations. Une catastrophe pour un pays dominant de ces dernières années sur le continent africain. Plusieurs raisons peuvent expliquer la dérive du navire .
Un ego surdimensionné
Les Fennecs, auréolés de leur succès en 2019, sont arrivés en terre camerounaise avec le plein de confiance. Une confiance légitimée au regard de leur compétition victorieuse au Caire, et due aussi à une série d’invincibilité de 35 matchs impressionnante. Pour autant ces deux faits d’arme sont à relativiser, l’Algérie a remporté la Coupe d’Afrique en Egypte sans produire un jeu éblouissant. Leur succès reposait sur des qualités collective et d’envie. Cette envie est toujours difficile à transposer d’une compétition à une autre et il est rare de voir une équipe conserver son titre. Par ailleurs la série d’invincibilité de l’Algérie est éblouissante, un peu trop peut être car son éclat occulte les adversaires réellement rencontrés par les Algériens. Sur cette impressionnante série, les Fennecs n’ont pas rencontré un seul des cadors du continent (Cameroun, Sénégal, Ghana…). Les équipes les plus relevées qu’ils ont affrontées ont été le Burkina Faso et l’Égypte. Des nations contres lesquelles les hommes de Belmadi ont concédé le nul.
Trop de folklore autour de l’équipe
Depuis quelques temps, nous avons constaté trop d’opportunistes rodés autour du groupe . La victoire en coupe Arabe n’a pas fait pour arranger les choses, une certaine récupération politicienne s’est faite au détriment de la stabilité de l’équipe .
Rapports conflictuels entre Belmadi et Charaf Eddine Amara
Une guerre froide, s’est installée au sein du groupe Algérie entre Charaf Ediine Amara, nouveau président de la FAF parachuté et Djamel Belmadi le sélectionneur adulé . Ces deux hommes n’ont jamais pu instaurer un climat de dialogue pour le bien de l’équipe. Belmadi fort de son soutien populaire et des politiques a imposé sa façon de fonctionner à son employeur.
Des choix tactiques pas judicieux
Les choix tactiques de Belmadi n’ont absolument rien apporté au groupe Algérie. Lors des trois matchs, les Fennecs ont montré un visage pale techniquement et tactiquement.
Choix des joueurs discutables
Le choix des joueurs titularisés lors des 3 rencontres est largement discutable. A aucun moment, Belmadi ne s’est montré cohérent. Des joueurs ont été favorisés malgré un rendement médiocre à l’image du capitaine Riyad Mahrez transparent lors de cette CAN et Bounedjah passé complétement à coté de son sujet .
Les Fennecs avaient tous les atouts en leurs mains pour une autre consécration, sans un véritable chef, le navire a dérivé.