Les éliminatoires africaines de la Coupe du Monde 2026 livrent leur verdict. Si cinq nations ont déjà validé leur billet pour le grand rendez-vous aux États-Unis, au Canada et au Mexique, une lutte acharnée fait rage pour décrocher une place en barrages. Mais comment la CAF départagera-t-elle les quatre meilleurs deuxièmes des neuf groupes ? Explications.
Les neuf premiers qualifiés directement pour le Mondial 2026
Les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 en zone Afrique se jouent sur un format inédit : neuf groupes de six équipes chacun. Les vainqueurs de chaque groupe se qualifient directement pour le Mondial.
À l’issue de la 10e et dernière journée, cinq sélections ont déjà validé leur ticket :
- Maroc
- Tunisie
- Algérie
- Égypte
- Ghana
Quatre autres nations doivent encore se battre pour décrocher les dernières places directes. Mais un dixième représentant africain pourrait bien s’inviter à la fête grâce à un tour de barrages.
Un dixième ticket pour l’Afrique grâce aux barrages
Les quatre meilleurs deuxièmes des neuf groupes africains disputeront un mini-tournoi de barrages continentaux.
Le vainqueur de ces barrages aura ensuite l’honneur de représenter l’Afrique lors d’un tournoi intercontinental face à des équipes issues d’autres confédérations (Asie, Amérique du Sud, Océanie, CONCACAF).
L’enjeu est donc colossal : un billet mondial supplémentaire pour le continent africain.
Le casse-tête du classement des meilleurs deuxièmes
En théorie, le calcul semble simple : comparer les deuxièmes de chaque groupe selon leurs points, différence de buts, buts marqués, etc.
Mais un événement inattendu est venu tout bouleverser : le forfait de l’Érythrée.
Résultat : le groupe E ne compte que cinq équipes (et donc 8 matchs à disputer au lieu de 10), faussant le rapport de force entre les poules.
La CAF réagit (tardivement)
Restée silencieuse pendant de longs mois, la Confédération africaine de football (CAF) a finalement pris une décision en mars 2025, soit près de deux ans après le tirage au sort.
Pour garantir l’équité, la CAF a annoncé qu’elle retirerait les points obtenus contre les équipes classées dernières dans les huit autres groupes.
Cette mesure vise à aligner les conditions de calcul sur celles du groupe E, où les équipes n’ont pas affronté de lanterne rouge.
Un mode de calcul controversé
Cette décision fait débat. Beaucoup d’observateurs estiment qu’il aurait été plus simple et plus juste de multiplier par 1,2 les points des équipes du groupe E, plutôt que de modifier les autres groupes.
En effet, cette méthode désavantage paradoxalement les deuxièmes qui ont bien performé contre les derniers, et favorise ceux qui ont laissé échapper des points face aux petites nations.
Parmi les « lanternes rouges » concernées figurent d’ailleurs des sélections prestigieuses comme le Nigeria ou le Cameroun.
Le classement provisoire des meilleurs deuxièmes
À la veille de la dernière journée, la bataille est serrée.
Voici la tendance actuelle du classement des meilleurs deuxièmes (avant les derniers matchs) :
- Gabon – 16 points (un match restant)
- Burkina Faso – 15 points
- Niger – 15 points
- Cameroun – 14 points
Le Cameroun pourrait encore espérer une place parmi les quatre meilleurs si le Cap-Vert trébuche face à l’Eswatini ce lundi (18h00).
En revanche, Madagascar, balayé à Bamako, a vu ses espoirs s’envoler.
Verdict attendu mardi soir
Rien n’est encore figé : les calculatrices seront de sortie jusqu’à mardi soir.
Entre les règlements controversés, les équipes à égalité et les résultats encore incertains, la fin de ces éliminatoires africaines s’annonce explosive.
Une chose est sûre : l’Afrique aura au moins neuf représentants au Mondial 2026… et peut-être un dixième invité surprise.