Élections de la FAF : Footez lui la paix à Belmadi

A quelques encablures de l’assemblée générale élective de la Fédération algérienne de football, prévue le 7 juillet prochain, le sélectionneur Algérien, Djamel Belmadi, est de nouveau … attaqué par certains cercles ! Non pas pour ses échecs sportifs de la dernière CAN au Cameroun et de l’élimination de la Coupe du Monde du Qatar 2022, mais pour avoir barré, selon certains cercles, la route à des candidats à cette élection de la FAF !!

Par David Brubaker

Croisé du côté d’Oran et Sig, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux Méditerranéens qu’abrite la capitale de l’ouest algérien et lors du match de la sélection nationale U18 face à son homologue espagnole, le coach Djamel Belmadi a été assez avare en déclarations. Toutefois, certains confrères ont pu lui soutirer quelques mots, notamment au sujet de la prochaine élection d’un nouveau président de la FAF où il a réitéré ce qu’il a toujours dit : ‘’je n’ai rien à voir avec tout ça, je ne suis pas faiseur de rois, mon métier c’est de m’occuper de la sélection de mon pays et de performer, point à la ligne’’.

Ce genre de déclarations, l’ancien Marseillais n’a cessé de répéter depuis plus d’une année où certains cercles, souvent malveillants, ont voulu lui attribuer des pouvoirs insoupçonnables. D’abord, et suite à son entrevue avec le président de la république Abdelmadjid Tebboune il aurait barré la route à des candidats et défendu la cause de l’ex-président de la FAF Kheireddine Zetchi.

Ensuite, les mêmes cercles remettent ça cette fois pour justifier les échecs de leurs mentors de reprendre le ‘trône’’ du siège de Dely Ibrahim, en accusant de nouveau Djamel Belmadi d’avoir mis son droit de véto sur le passage en force de ces prétendants, à l’image de Walid Sadi, le poulain du clan Mohamed Raouraoua, voir de ce dernier carrément.

D’ailleurs, les partisans de ce dernier ainsi que ses relais sur les réseaux sociaux ont lancé toute une campagne médiatique sur le retour de celui qui a régné déjà durant trois mandats (2001-2004, 2009-2013 et 2013-2017) ou bien un de ses favoris. Mais in fine, ils ne seront que deux à concourir pour le poste de président de la FAF pour terminer le mandat entamé par Amara Charaf-eddine, soit jusqu’en 2025, en l’occurrence Djahid Zefizef et Abdelhakim Serrar.

Du coup, des articles de presse acerbes et accusateurs sont publiés ici et là, dont celui d’un journaliste basé à Doha sur un quotidien arabophone paraissant au Moyen-Orient, qui n’a pas hésité à brandir un doigt en direction de Belmadi. D’autres, ont fait de même en citant le ministre de la jeunesse et des sports ou bien le conseiller du président de la république, Abdelhafid Allahoum, qui seraient, selon eux, derrière le retour du messie !

Sauf que : si ce Belmadi avait de tels pouvoirs, pourquoi il n’avait pas imposé en son temps Kheireddine Zetchi, avec qui il s’entend à merveille et gagné la CAN 2019 ? Pourquoi il n’a pas réussi à domicilier le dernier match de l’équipe nationale au stade d’Oran au lieu du 5 juillet comme il l’avait souhaité ? Pourquoi il n’a pas résolu tous les problèmes auxquels son équipe a fait face, comme l’arbitrage, les terrains pourris, les attaques perfides de certains consultants et journalistes de plateaux télés et on en passe ?

Certes, Djamel Belmadi a réussi à fédérer autour de lui la grande majorité des supporters de l’équipe nationale et du peuple algérien, mais il demeure un homme comme tous les hommes, avec ses qualités et ses défauts. Son seul terrain de prédilection, c’est et ce ne sera que le rectangle vert sur lequel s’exprimera son équipe sur la base des choix qu’il aura fait sur le plan de l’effectif, de la préparation, de la tactique et tant d’autres volets relevant de ses prérogatives.

Afficher ostensiblement et de façon préméditée son salaire par le désormais ex-président de la FAF dans un document officiel (Ndlr, Bilan financier de l’exercice 2021), comme si qu’il était le seul sélectionneur au monde à émarger à un tel niveau, cela sent la manipulation grossière. C’est aussi jeter le coach en pâture face à une horde de revanchards avides de régler son compte à l’enfant de Champigny, alors qu’en d’autres temps ce genre d’engagement contractuel n’était l’apanage que de ceux directement concernés.

A ces gens-là, on dira : footez-lui la paix, à Belmadi ! Laissez-le à sa place et comme ça les footeux seront bien gardés. On le jugera, évidemment et entre autres, sur ses résultats et ses performances, sur la manière de jouer de son équipe, sur son management du groupe et sur son comportement médiatique, et non pas sur des historiettes à dormir debout.

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