Depuis son dernier titre mondial, remporté il y a quinze ans face à la France aux tirs au but, l’Italie a plongé tout au fond des abîmes, poussant le bouchon jusqu’à ne plus être capable de franchir une seule fois le premier tour de la Coupe du monde. Elle a aussi trouvé le moyen, dans l’intervalle, de renaître à l’Euro 2012 et de séduire en 2016. Et puis de retoucher le fond en barrage du Mondial 2018.
Dimanche en terre hostile, la Squadra Azzurra est venue à bout de l’Angleterre, après avoir été menée dès la deuxième minute de jeu. Et même après une première période qui ne laissait augurer de rien. Rien de bon en tout cas. Et puis, les hommes de Roberto Mancini se sont remis dans le sens de la marche jusqu’à faire dérailler le train anglais. La suite, on la connaît. Elle est magnifique. Pour la septième fois en 16 éditions, les finalistes de l’Euro sont allés en prolongation. Giorgio Chiellini a sauvé les siens deux fois devant Sterling (96e, 111e), quand Bernardeschi, trop court sur un centre d’Emerson (104e), a failli faire profiter l’Italie de la fébrilité de Pickford sur coup franc (107e). Ce dernier a ensuite cru, lors de la séance de tirs au but, faire pétiller l’Angleterre en détournant la frappe de Belotti. Mais Rashford a trouvé le poteau du portier Italien Donnaruma ,elu meilleur joueur du tournoi,s’est ensuite mué en héros pour la Nazionale en détournant les tentatives de Sancho et Saka. Mancini et ses hommes rentrent à Rome avec le trophée, chef-d’œuvre de la renaissance italienne.