FFF : Noël Le Graët dément toutes les accusations de harcèlement moral ou sexuel

Le patron de la FFF en retrait depuis dément tous les faits qui lui sont reprochés dans un communiqué qu’il rendu public aujourd’hui.

L’affaire Le Graët se judiciarise. Après des mois de secousses à la Fédération française de football (FFF) qui ont conduit à la mise en retrait de son président, Noël Le Graët, une enquête a été ouverte pour harcèlement moral et sexuel, indique ce mardi le parquet de Paris. La justice devance les conclusions de l’audit conduit au sein de la fédération, dont une première version doit être rendue à la fin du mois de janvier. Pour sa part, le président de la FFF « dément toutes (les) accusations de harcèlement moral ou sexuel » , a-t-il précisé dans un communiqué.

Dans ce texte transmis par ses avocates, le dirigeant de 81 ans s’étonne en outre d’apprendre « par voie de presse » l’ouverture d’une enquête pour harcèlement moral et sexuel et fustige les « nombreuses interférences et pressions politiques » venues, selon lui, de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera dans le cadre de l’audit diligenté par le ministère.

L’enquête, confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a été ouverte ce lundi à la suite d’un signalement pour « outrage sexiste » visant Noël Le Graët. Selon Le Monde, le signalement a été effectué après le témoignage de Sonia Souid, agente de plusieurs internationales françaises, recueilli par les auditeurs de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) chargée de mener cet audit.

Noël Le Graët avait été informé vendredi par l’inspection générale qu’un signalement à la justice le concernant allait être effectué en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale, lequel impose aux fonctionnaires de signaler à la justice des crimes ou délits dont ils ont pris connaissance dans l’exercice de leurs fonctions.

Si les premiers témoignages recueillis dans le cadre de cette enquête n’avaient pas révélé de faits pénalement répréhensibles, Le Monde expliquait samedi que c’est l’audition de l’agente Sonia Souid, mardi 10 janvier, qui avait conduit les inspecteurs à faire au procureur de la République de Paris ce signalement. Sonia Souid avait donné plusieurs interviews, à L’Equipe et à BFM, dans lesquelles elle racontait avoir été la cible d’avances de la part de Noël Le Graët. « Il m’a dit en tête à tête, dans son appartement, très clairement, que si je voulais qu’il m’aide, il fallait passer à la casserole », a-t-elle affirmé. « La seule chose qui l’intéresse, et je m’excuse de parler vulgairement, ce sont mes deux seins et mon cul. »

« Je viens de prendre connaissance avec étonnement d’un article du Monde faisant état de fuites sur le rapport provisoire en cours de préparation (de l’IGESR) », avait réagi Noël Le Graët samedi soir. « A ce stade, je ne connais ni les faits qui me sont reprochés ni les personnes qui en sont à l’origine. Plus généralement je m’étonne que des informations puissent être divulguées alors même que le rapport provisoire ne m’a pas encore été transmis et que je n’ai pas été en mesure de faire valoir mes observations sur celui-ci. »

Le rapport provisoire de l’inspection doit être rendu fin janvier, la version définitive étant attendue sur le bureau de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra mi-février. C’est sur la base de ce document que le comité exécutif de la FFF et son président intérimaire Philippe Diallo doivent se prononcer sur l’avenir de Noël Le Graët. Qui devrait donc se jouer aussi devant la justice.

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