Amadou Diouldé Diallo a été libéré ce matin. Le journaliste de la Radio télévision guinéenne (RTG) a éffectué presque 3 mois de prison ,condamné à payer cinq millions de francs guinéens (environ 420 euros) pour “offense au chef de l’Etat”, après son passage dans une émission de la radio privée Lynx FM où il s’était exprimé sur le président Alpha Condé et les violences ethniques dans le pays. Bien que le procureur ait requis cette peine à son encontre le 13 avril dernier, Diouldé Diallo était toujours emprisonné,depuis le 27 février à Conakry,en contradiction totale avec la loi sur la presse de 2010 qui n’autorise plus les peines privatives de liberté pour de simples délits de presse.
Reporters sans frontières (RSF) a joué un rôle prépondérant dans la mise en liberté d’Amadou Diallo et dans un communiqué ,elle dénonce les raisons arbitraires de la détention du journaliste Guinéen » Notre organisation accueille avec soulagement la libération du journaliste, qui n’aurait pourtant jamais dû avoir lieu dans un premier temps, la loi interdisant les peines privatives de liberté pour les délits de presse, déclare le directeur du bureau Afrique de l’Ouest de RSF, Assane Diagne. Amadou Diouldé Diallo aura été détenu plus de 80 jours arbitrairement pour un simple passage dans une émission de radio. Il est grand temps que la loi sur la presse adoptée en 2010 soit enfin respectée et que les autorités cessent de mettre en prison des journalistes exerçant simplement leur travail.”