Histoire : L’Algérie, cette terre viscéralement Africaine

Une campagne nauséabonde déclenchée par une certaine presse nostalgique de l’Afrique coloniale, suite aux propos du sélectionneur Algérien, Djamel Belmadi qui s’est attaqué frontalement à l’arbitrage africain le qualifiant de préhistorique.

Ces propos ont été sortis de leur cadre en l’accusant d’être anti Africain, alors qu’il n’a fait que dénoncer une réalité que vit le football de notre continent depuis des décennies. Pour les agitateurs de la toile un petit rappel de l’histoire .

D’où vient le nom Afrique

Le terme Afrique désigna longtemps la partie nord du continent africain.

L’Afrique subsaharienne était appelée l’Éthiopie : un terme dont l’origine est très intéressante puisque le mot grec Aithiops  qui désigne littéralement le pays où les gens ont le visage brûlé par le soleil.

On voit par là que les Grecs, eux-mêmes influencés par les Égyptiens, avaient parfaitement compris que l’humanité était originaire d’Éthiopie (un fait confirmé par la science) et que la couleur de peau sombre s’expliquait pas les rayons du soleil (un fait également confirmé scientifiquement) et nom pas du fait de l’existence de prétendues « races ».

Quant à l’origine du mot Afrique, elle révèle la profonde unité du continent. Africus désignait en latin un vent soufflant sur la région de Carthage. Il viendrait d’une tribu berbère, les Ait Ifren.

Alger la Mecque des Révolutions

Employé pour designer Alger dans les années 1960, l’expression «Mecque de la Révolution» est d’Amilcar Cabral, le dirigeant nationaliste qui a libéré la Guinée-Bissau «portugaise». J’ai choisi ce titre pour mon livre parce que je suis particulièrement intéressé par la façon dont l’Algérie est devenue un centre important dans le réseau mondial des mouvements révolutionnaires et de guérilla. Les Algériens ont aidé à former des révolutionnaires d’Afrique du Sud (y compris Nelson Mandela), de Palestine, d’Angola, du Venezuela, et beaucoup d’autres endroits : une grande partie de la doctrine militaire et politique qui a façonné le Tiers-Monde postcolonial a été disséminée à partir de l’Algérie. Le sous-titre du livre, «l’Algérie, la décolonisation, et l’ordre du Tiers-Monde», reflète l’un de mes principaux arguments : l’internationalisme anticolonial par nature subversif et transnational s’est étonnamment transformé en un ordre postcolonial conservateur et centré sur l’État. Alors qu’au départ il s’agissait d’une forme de résistance transnationale qui portait atteinte à l’autorité de l’État colonial, le «tiers-mondisme» a évolué en un processus diplomatique très enrégimenté et ordonné qui a renforcé l’autorité de l’État postcolonial. En d’autres termes, la décolonisation, un phénomène centré sur l’État par nature, a eu un résultat étonnamment conservateur et restrictif compte tenu de la teneur radicale de la politique anticoloniale.

Alger annule la dette de 14 pays africains sans leur exiger de contreparties

(Agence Ecofin) – Le gouvernement algérien confirme avoir procédé à l’annulation des dettes d’un montant de 902 millions $ qu’il détenait sur 14 pays membres de l’Union africaine.

« Ce geste concret d’entraide s’inscrit dans le cadre de la solidarité africaine et illustre la volonté politique du gouvernement algérien d’assumer pleinement son engagement en faveur de la promotion économique et sociale du continent » a annoncé hier Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères d’Algérie (PIB 2011 : 188,6 milliards $ ; Population : 36 millions).

Les pays concernés sont le Bénin, Burkina Faso, Congo, l’Ethiopie, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie, au Mali, Mozambique, Niger, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles et Tanzanie.

L’année dernière plusieurs journaux algériens ont indiqué que le président Bouteflika avait discrètement décidé d’annuler une dette cumulée de 3 milliards sur 10 pays africains. Ce nouvel activisme financier de l’Algérie vis-à-vis le l’extérieur s‘est aussi traduit l’an passé par un prêt de 5 milliards $ au Fonds monétaire international (FMI).

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