Josef Zinnbauer, nouvel entraîneur de la JS Kabylie, bénéficie d’un soutien médiatique disproportionné en Algérie. Sans avoir encore dirigé le moindre match, certains chroniqueurs et analystes le présentent déjà comme le sauveur du club kabyle, lui déroulant un tapis rouge qu’il n’a pas encore mérité. Une attitude complaisante qui interroge : sur quelle base objective ces éloges reposent-ils ?
Ce soir, l’Allemand fera ses grands débuts dans un contexte brûlant : un Classico face au Mouloudia d’Alger. Un duel historique, où la passion des supporters dépasse largement le simple enjeu des trois points. Loin des salons feutrés des plateaux télé, c’est sur la pelouse du 5 Juillet que Zinnbauer devra prouver sa valeur.
Mais gare au piège : si la JSK s’incline, les mêmes qui le portaient aux nues risquent de retourner leur veste. Ces “brosseurs” de circonstance, prompts à glorifier avant l’heure, sont souvent les premiers à fustiger à la moindre contre-performance. En Algérie, le football est un monde sans pitié où le vent médiatique change de direction aussi vite qu’un contre-pressing.
Zinnbauer est donc prévenu : seul le terrain parlera. Les éloges précoces ne le sauveront pas si le Classico tourne mal. À lui de faire taire les sceptiques et de prouver qu’il n’est pas un simple produit de communication.

