- Lamine N’diaye, l’entraineur du Tout Puissant Mazembe se confie à Cafonline
- Après trois saisons d’absence, le TP Mazembe retrouve les sommets en Ligue des Champions CAF TotalEnergies
- Les Congolais affrontent les Égyptiens d’Al Ahly, tenants du titre, en demi-finale de la compétition
Il symbolise la belle époque. Celle où le Tout Puissant Mazembe arrachait tout sur son passage, Ligue des Champions CAF TotalEnergies, finale de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA et bien d’autres titres. Revenu à la tête de l’équipe en avril 2023, Lamine N’diaye a une nouvelle fois posé sa patte dans le jeu des Corbeaux.
Après trois saisons de disette dans la plus prestigieuse des compétition interclubs dédiée aux écuries africaines, le Tout Puissant Mazembe est en demi-finale de la Ligue des Champions CAF TotalEnergies. Un moment de léthargie que le Sénégalais sonne désormais le réveil en visant un sixième sacre mais pour cela les Congolais devront passer avec succès un examen difficile : battre Al Ahly, le tenant du titre.
Cafonline : Après trois saisons d’absence en phase finale de Ligue des Champions CAF TotalEnergies, quels sont les secrets du retour du TPM ?
Lamine Ndiaye : Le cocktail gagnant est le travail et l’ambition. Nous avons des dirigeants qui ont beaucoup d’ambition. Passer trois années sans phase finale de Ligue des Champions, c’est une anomalie pour un club du standing du Tout Puissant Mazembe. Je dirai également que le sursaut d’orgueil des joueurs a été un facteur clé, cette année. Le TP Mazembe est un grand club avec un palmarès qui dépasse les frontières de la République Démocratique du Congo. Les joueurs en avaient marre d’être jetés en pâture par tout le monde au regard de ce qu’avaient accompli leurs devanciers. Ils se sont retroussés les manches et les résultats sont désormais au rendez-vous.
Vous allez affronter Al Ahly en demi-finale de la compétition de ce match. Qu’attendre des Corbeaux ?
Il faudrait qu’on soit à notre meilleur niveau. On ne présente plus Al Ahly qui est l’équipe la plus titrée du continent. Quand ils arrivent à ce niveau de compétition, ils sont redoutables, encore plus redoutable qu’en début de compétition. On s’attend à un match très difficile. Cependant nous avons toutes nos chances. Il faudra être bons sur les deux matchs, pour espérer obtenir un résultat positif.
Quel sera le piège à éviter lors de cette double confrontation ?
J’ai beaucoup de garçons qui n’ont pas encore évolué à ce niveau. Il ne faudra pas jouer cette rencontre avant le coup d’envoi qui aura lieu samedi 20 avril. Le rôle du staff est de canaliser leur énergie, d’essayer de relativiser et de se préparer au mieux.
Nous allons entrer en retraite, loin de la ville, loin des commentaires. Nous allons avoir une bonne mise au vert pour bien nous ressourcer et préparer ce match.
Lamine Ndiaye, on peut dire que vous êtes le Thiessois le plus Lushois du football africain. Comment expliquez-nous l’amour que vous portez pour le TP Mazembe ?
C’est un club qui tient une place unique dans mon cœur. J’ai déjà gagné la Ligue des Champions avec le TP Mazembe, ce n’est pas rien. Ensuite, j’ai atteint une finale de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA en 2010, ça ne s’oublie pas. Que cela soit le public, les dirigeants, tout le monde m’accueille ici à bras ouverts. De mon côté, j’essaie de donner le maximum pour les satisfaire
Qu’est-ce qui vous a poussé à revenir au TPM en avril 2023 ?
Mazembe avait l’habitude de jouer les premiers rôles en Ligue des Champions. Voir ce club enchaîner les déconvenues, jusqu’à disparaître des phases finales de cette compétition les années précédentes, cela m’a beaucoup chagriné. Dès que les dirigeants m’ont proposé de revenir, je ne pouvais pas décliner l’invitation. Je me dois d’apporter ma pierre à l’édifice et de rendre les lettres de noblesse au TPM.
Comment vous préparez-vous mentalement et physiquement pour la demi-finale à venir ?
Ce n’est pas une rencontre qu’on prépare aujourd’hui. Depuis le début de saison, nous nous préparons pour de telles rencontres. On ne va rien changer à nos habitudes. On va juste remettre les joueurs à plomb car nous sortons de trois matchs que nous avons disputés à l’extérieur : à Luanda contre le Petro puis nous avons joué deux matchs donc notre classique face à l’AS Vita à Kinshasa. À présent, il faut soigner les bobos
Enfin, comment décrivez-vous votre expérience en tant qu’entraineur dans cette Ligue des Champions et qu’est-ce que cela signifie pour vous personnellement de faire partie de cette compétition ?
C’est la meilleure compétition qui existe. La Ligue des Champions c’est le graal. Personne ne pensait qu’on pouvait atteindre ce stade de jeu cette année, mais cela était mon objectif, de retrouver les lustres d’antan. Je pense que le mérite revient aux joueurs qui se sont battus bec et ongle pour en arriver là.