Par Yassine Bouali
C’est officiel. Rayane Aït-Nouri rejoint Manchester City. Une nouvelle qui résonne comme un symbole dans le cœur des supporters algériens : le jeune latéral gauche de Wolverhampton devient le cinquième joueur algérien de l’histoire à enfiler la tunique bleu ciel des Citizens. Il s’inscrit ainsi dans la lignée prestigieuse de ses aînés : Ali Benarbia, Djamel Belmadi, Karim Kerkar, Djamel Abdoun et bien sûr, Riyad Mahrez, l’icône.
Un passage de témoin générationnel, chargé de promesses et de mémoire.
🕰️ Des pionniers à l’ombre de Maine Road
Avant l’ère glorieuse des pétrodollars et du football total de Pep Guardiola, Manchester City avait déjà croisé le destin de l’Algérie. Et ce dès le début des années 2000. En 2001, le milieu offensif Ali Benarbia devient capitaine des Skyblues. Véritable maestro du jeu, son élégance et sa vision l’ont propulsé idole du club, au point d’être élu Joueur de l’année par les fans en 2002.
À ses côtés, un autre talent formé en France : Djamel Belmadi. Arrivé en prêt de l’OM en janvier 2003, il dispute quelques rencontres mais laisse entrevoir sa finesse technique. Malgré un passage éclair (janvier à mai 2003), il fera partie de l’histoire.
Entre temps, un joueur plus discret mais non moins valeureux fait son apparition : Karim Kerkar, international algérien, signe en juin 2002, mais quitte le club en janvier 2003. Peu utilisé, il symbolise malgré tout les débuts balbutiants de la présence algérienne à Manchester.
👑 Riyad Mahrez : l’apothéose
Puis vient l’ère Mahrez. Le génie de Sarcelles débarque à l’Etihad en 2018, après un sacre historique avec Leicester City. Pendant cinq saisons, il va tout rafler : 4 Premier League, 3 Coupes de la Ligue, 2 FA Cup et surtout, la Ligue des Champions 2023, point d’orgue d’un parcours stratosphérique.
Plus qu’un simple joueur, Mahrez aura été l’ambassadeur de l’Algérie moderne sur la scène européenne, et le chouchou de Guardiola, capable de marquer en demi-finale de C1 comme d’enchanter un derby de Manchester. Son départ en 2023 a laissé un vide que seul un autre talent algérien pouvait combler.
🌟 Rayane Aït-Nouri, l’héritier
Et voilà que ce vide trouve peut-être son successeur : Rayane Aït-Nouri. Né à Montreuil, formé à Angers, affirmé à Wolverhampton, ce latéral de 23 ans allie puissance, projection et finesse technique. À City, il retrouve un environnement taillé pour élever son jeu : intensité, précision, possession. Tout ce qu’il aime.
Son arrivée dans l’un des meilleurs clubs du monde est aussi un signal fort pour le football algérien : la filière des Fennecs est respectée, regardée, désirée.
🇩🇿 City, une terre de Fennecs
En 20 ans, Manchester City est passé d’un club en reconstruction à une superpuissance du football mondial. Mais toujours avec une touche algérienne dans son ADN. Aït-Nouri ne débarque pas en terrain inconnu : il marche sur les traces de Six ambassadeurs qui ont, chacun à leur façon, ouvert la voie.
De Benarbia le stratège à Mahrez le magicien, en passant par Belmadi le technicien, Kerkar le travailleur et maintenant Aït-Nouri le moderne, les Algériens ont toujours su apporter du style, de la technique et du caractère à la maison bleue de Manchester.
🎯 Et maintenant ?
Aït-Nouri n’a pas seulement un rôle de latéral à jouer. Il est aussi le nouveau visage d’une jeunesse algérienne ambitieuse, prête à s’imposer au plus haut niveau. Les supporters des Fennecs peuvent rêver : un Aït-Nouri décisif à l’Etihad, un Mahrez qui brille en Arabie, et une sélection nationale qui pourrait bénéficier de cette expérience de très haut niveau.
En rejoignant Manchester City, Rayane Aït-Nouri ne fait pas qu’écrire sa propre histoire. Il continue celle, déjà riche, d’une connexion spéciale entre l’Algérie et les Citizens.
📌 Repères : les 6 Algériens de Manchester City
- Ali Benarbia : 2001 – 2003
- Karim Kerkar : Juin 2002 – Janvier 2003
- Djamel Belmadi : Janvier 2003 – Mai 2003
- Djamel Abdoun : Janvier 2007 – Mai 2007
Riyad Mahrez : 2018 – 2023 - Rayane Aït-Nouri : 2025 – ?

