La révélation Émilien Gailleton, la seconde jeunesse de Camille Lopez, la bonne pioche Jack Willis… Voici le top 5 des recrues de la saison 2022-2023 de Top 14
La saison 2022-2023 de Top 14 s’est achevée, samedi 17 juin 2023, sur le 22e sacre national de Toulouse face à La Rochelle (29-26) au Stade de France. L’heure est donc au bilan. Actu Rugby vous propose son top 5 des meilleures recrues du championnat de France, celles qui ont déjà convaincu dès leur premier exercice dans leur nouveau club. Une sélection non-exhaustive où l’on retrouve un Bayonnais, un Toulousain, un Palois, un Rochelais et un Bordelo-Béglais
Il a été l’artisan numéro 1 de la saison XXL réalisée par le promu bayonnais, 8e du Top 14 et qualifié pour la première fois de son histoire en Champions Cup, la grande coupe d’Europe. Ceux qui pensaient que Camile Lopez (34 ans) venait à l’Aviron Bayonnais en pré-retraite se sont bien trompés. L’ex-ouvreur international (28 sélections) a très vite conquis le public de Jean-Dauger par son expérience et sa régularité, puisqu’il a disputé tous les matchs de championnat (26/26), dont 23 comme titulaire.
L’enfant chéri de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), né à Oloron-Sainte-Marie, s’est rapidement imposé comme le patron des Ciel et Blanc, autant dans l’animation du jeu, multipliant les bons choix et offrant des caviars au pied à ses coéquipiers, que dans l’exercice des tirs aux buts, où il a supplanté Gaëtan Germain lors de la seconde partie de la saison, avec réussite insolente de 92,4% face aux perches (61 coups de pied réussis sur 66 tentés). En 14 matchs, il a inscrit 176 points, dont 171 au pied, soit une moyenne ébouriffante de 12,5 unités par match !
- Jack Willis (Toulouse)
C’est LA bonne pioche du dernier recrutement du Stade Toulousain. Arrivé dans la Ville rose, en novembre 2022 après la rétrogradation de son ancien club des Wasps, le troisième ligne anglais Jack Willis (26 ans ; 10 sélections) a rapidement mis tout le monde d’accord par son goût du combat et son omniprésence dans les rucks.
Il fut aussi l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur toulousain lors de la finale du Top 14 face à La Rochelle. Pour sa première saison en France, il a disputé 17 matchs, dont 10 comme titulaire, et inscrit 4 essais. Ce qui lui a valu d’être prolongé jusqu’en 2026 par l’exécutif Rouge et Noir. Désormais, il rêve que son frère cadet Tom Willis, auteur d’une saison pleine avec l’UBB et qui évoluera aux Saracens l’an prochain, le rejoigne au Stade Toulousain.
À seulement 19 ans, il est devenu le plus jeune meilleur marqueur de l’histoire du Top 14, avec 14 essais inscrits en 2022-2023. En 17 éditions du Top 14, Gailleton n’est que le 5e joueur français à inscrire son nom au palmarès des meilleurs marqueurs et le 2e en nombre d’essais. Seul Maxime Médard a fait mieux avec 15 réalisations inscrites en 2010-2011. Un record d’autant plus fort qu’il a évolué dans une équipe de Pau qui n’a terminé que 12e de la phase régulière.
Grand espoir du rugby français, il brille en attaque, par sa vitesse et ses appuis, mais aussi en défense où sa science du placement et du plaquage lui permettent d’être rarement pris en défaut. Une pépite née en Angleterre, mais formée à Cahors (Lot) que les dirigeants n’ont pas tardé à verrouiller, en la faisant prolonger pour deux saisons supplémentaires, soit jusqu’en 2026, alors que Gailleton était très courtisé en Top 14. D’autant que l’international U20 a été surclassé et appelé dans la liste du grand XV de France pour préparer la Coupe du monde 2023.
- UJ Seuteni (La Rochelle)
Même si, on vous l’accorde, il a raté sa finale de Top 14, en étant fautif sur l’essai décisif inscrit par Romain Ntamack, le Samoan UJ Seuteni a tout de même réalisé une saison pleine pour ses débuts avec La Rochelle, avec des offloads majestueux et des gestes toujours bien sentis et plein de classe.
Couteau suisse aiguisé, il a dépanné en début de saison à l’ouverture et a disputé 26 matchs, toute compétition confondue, dont 24 comme titulaire. Il a également inscrit 8 essais, dont 2 dans des rendez-vous décisifs : en demi-finale de la Champions Cup face à Exeter et en finale face au Leinster. Nul doute que les supporters rochelais lui pardonneront sa montée défensive suicidaire en finale de Top 14…
- Madosh Tambwe (Bordeaux-Bègles)
Il a signé des débuts fracassants en Top 14 avec l’UBB, avant de disparaître un peu des radars puis de terminer la saison en boulet de canon. La bombe Madosh Tambwe fait tout de même partie des bonnes pioches du dernier recrutement estival. Même s’il devra encore gagner en constance et en régularité, il possède des qualités de vitesse et d’appuis qui font lever les foules et causent bien des ravages dans les défenses.
Le joueur d’origine congolaise, qui a grandi en Afrique du Sud, a inscrit 9 essais en 16 matchs de Top 14 (dont 14 titularisations), dont 3 doublés : dès la 1ère journée face à Toulouse, puis à Clermont et lors du barrage à Lyon (25-32), propulsant ainsi Bordeaux-Bègles en demi-finale à Saint-Sébastien (Espagne).