Tennis/ Wimbledon : Ons Jabeur, la Lionne de Carthage à l’assaut du Royaume d’Angleterre

Dans quelques heures, nous allons assister à la finale du tournoi de Wimbledon féminin, qui verra la représentante du continent Africain, la Lionne de Carthage, Ons Jabeur affronter la Russe la Kazakhe Elena Rybakin dans une finale qui va tenir en haleine tout le continent Africain.

Ons Jabeur, n° 2 mondiale, va tenter d’écrire une nouvelle fois l’Histoire à Wimbledon. A 27 ans, la première joueuse du continent africain à atteindre la finale d’un Majeur dans l’ère Open veut devenir la première à gagner un tournoi du Grand Chelem. Elle devra pour cela battre une autre néophyte à ce niveau la kazakhe Rybakina, 23 ans et 23e au classement WTA.

L’Afrique entière est derriere sa représentante, la Lionne de Carthage partira à l’assaut du royaume d’Angleterre, « Je suis une fière femme tunisienne debout ici aujourd’hui », a savouré Jabeur après son succès en demi-finale sur le gazon londonien face à l’Allemande Maria Tatjana (6-2, 3-6, 6-1).

Et même si elle est désormais une célébrité, Jabeur n’oublie pas non plus qu’elle provient d’un pays pauvre, actuellement plongé dans une grave crise politico-économique.

Avant Wimbledon, elle a annoncé que son sponsor, Talan Tunisie, un cabinet conseil en innovation et transformation par la technologie, allait verser 100 euros à chaque fois qu’elle réussirait un ace ou une amortie pendant le tournoi, pour rénover un lycée d’une région marginalisée du nord-ouest du pays.

L’été dernier, la droitière avait vendu deux de ses raquettes au profit d’hôpitaux locaux, quand la Tunisie était submergée par une vague particulièrement meurtrière de la pandémie de Covid-19.

« C’était un devoir pour moi d’aider mon pays », avait-elle expliqué après avoir réuni 27.000 dollars (environ 23.300 euros).

Née le 28 août 1994 à Ksar Hellal, la joueuse d’1,67 m pour 66 kg, a commencé très tôt le tennis, à Hammam Sousse, banlieue chic de la station balnéaire de Sousse.

A trois ans, son club a pour seuls terrains les courts de tennis des hôtels voisins

Ses entraîneurs se souviennent de sa rage de vaincre et de sa détermination.

A 10 ans, elle disait à sa mère qu’elle l’emmènerait « un jour boire un café à Roland-Garros », a raconté son entraîneur de l’époque, Nabil Mlika, 55 ans. « Elle l’a fait, c’est magique ».

A 12 ans, la jeune prodige intègre le lycée sportif de El Menzah, à Tunis.

« Ce que l’on voit sur le terrain d’Ons, la guerrière, la combative qui se bat sur tous les points, c’est son caractère depuis toujours », a rappelé fin mai, Omar Laabidi, un ancien camarade qui était régulièrement battu par la jeune prodige.

Depuis son sacre à 16 ans dans le tournoi juniors de Roland-Garros en 2011, elle a quitté la Tunisie. Mais elle y revient régulièrement avec son entraîneur Issam Jalleli et son mari et préparateur physique, Karim kamoum

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