Une qualification historique après douze ans d’attente
L’Algérie a validé son billet pour la Coupe du monde 2026 (États-Unis, Canada, Mexique) après une victoire nette et sans bavure face à la Somalie (3-0), lors de la 8ᵉ journée des éliminatoires africaines. Douze ans après leur dernière participation au Mondial 2014 au Brésil, les Fennecs font leur grand retour sur la scène planétaire, portés par un collectif retrouvé et une génération dorée emmenée par Mohamed Amoura et Riyad Mahrez.
Cette qualification, arrachée avec autorité, symbolise la renaissance d’une sélection qui a longtemps cherché à se reconstruire après les désillusions de 2022 et les échecs successifs en Coupe d’Afrique des Nations.
Mohamed Amoura, le héros du peuple
L’homme fort de cette campagne se nomme Mohamed Amoura. L’attaquant du Royal Union Saint-Gilloise, auteur d’un doublé décisif face à la Somalie, a une nouvelle fois porté l’équipe nationale vers la victoire.
Déjà impressionnant face au Mozambique (triplé lors du 5-1 à Tizi-Ouzou), Amoura s’impose comme le visage de la nouvelle génération algérienne : explosif, audacieux et surtout décisif dans les grands rendez-vous.
À ses côtés, Riyad Mahrez, capitaine exemplaire, a retrouvé son influence sur le jeu. Ses passes millimétrées et son leadership ont pesé dans les moments clés, tout comme la solidité défensive menée par Aïssa Mandi et Ramy Bensebaini.
Un parcours maîtrisé des éliminatoires africaines
Dès le début de la campagne qualificative, les Fennecs ont affiché une régularité remarquable :
- Victoire 3-1 contre la Somalie (novembre 2023)
- Succès 2-0 face au Mozambique (novembre 2023)
- Match nul 0-0 face à la Guinée (juin 2024)
- Large victoire 5-1 contre le Mozambique (mars 2025)
- Triomphe 3-0 contre la Somalie (octobre 2025)
Avec 6 victoires et 2 nuls, l’Algérie termine première de son groupe, devant la Guinée et le Mozambique, validant officiellement sa qualification avant la dernière journée.
Le symbole d’un renouveau collectif
Cette qualification dépasse le cadre sportif. Elle symbolise le retour de la confiance et de la fierté nationale autour d’une équipe qui a su se réinventer.
Sous la direction d’un staff modernisé, les Fennecs ont trouvé un équilibre entre expérience et jeunesse : Mahrez, Bennacer et Mandi encadrent une nouvelle génération ambitieuse (Amoura, Chaïbi, Bouanani, Bensebaïni).
Le jeu proposé est plus fluide, plus vertical, et plus adapté au football moderne. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : 18 buts marqués pour seulement 2 encaissés en huit matchs.
L’Algérie retrouve son statut sur le continent africain
Avec cette qualification, l’Algérie rejoint les cadors africains déjà qualifiés — Maroc, Tunisie, Égypte et Sénégal — confirmant son retour parmi les grandes nations du football africain.
Ce Mondial 2026, avec son format élargi à 48 équipes, offrira une vitrine exceptionnelle à cette sélection en pleine ascension.
Les Fennecs ambitionnent désormais de faire mieux qu’en 2014, où ils avaient atteint les huitièmes de finale face à l’Allemagne, au terme d’un match resté dans la légende.
Vers un nouveau défi mondial
Le plus dur commence : préparer une Coupe du monde dans un contexte exigeant. Le staff technique algérien devra peaufiner les automatismes, élargir la concurrence dans chaque ligne et surtout gérer la pression populaire.
Mais une chose est certaine : cette équipe a retrouvé sa foi, son âme et son public.
Le peuple algérien attendait ce moment depuis une décennie. Les chants, les drapeaux, les rues animées — tout un pays a vibré à l’unisson pour célébrer le retour de ses héros.
Le rêve est désormais américain : les Fennecs s’envolent pour le Mondial 2026.

