Par Rédaction
Le championnat de Ligue 1 Mobilis a de nouveau offert à ses adeptes un énième scandale lié à l’arbitrage, au moment où la FAF avait annoncé pompeusement en début de saison l’introduction de la VAR et la fin d’un amateurisme au ras-des-pâquerettes.
Ce qui s’est passé samedi soir au stade Chahid Hamlaoui est symptomatique d’une situation récurrente qui se perpétue chaque saison avec ses lots d’incidents et de scandales liés à l’arbitrage.
Pourtant, en début de saison, voire bien avant, la fédération algérienne de football et ses relais médiatiques, ont saoulé la sphère footballistique avec le projet de l’introduction de la VAR (l’assistance vidéo à l’arbitrage). Une montagne qui a finalement accouché d’une souris.
En effet, au lieu d’une couverture systématique de tous les matchs de la Ligue 1 Mobilis, soit huit rencontres par journée, d’autant que chacune est étalée sur deux ou trois jours, les férus de la balle ronde nationale ont, jusqu’ici, droit à un VAR … à moitié vide !
Du coup, sur une journée de championnat, il y a des matchs couverts par cette technologie et d’autres non, ce qui dénote d’un amateurisme et d’un à-peu-prisme flagrant, mais surtout d’une iniquité dans le déroulement des rencontres et leurs résultats.
Lors de ce fameux CS Constantine – NC Magra, tout le monde aura constaté, dans les tribunes ou devant sa télé, que le but Constantinois inscrit dans le temps additionnel était entaché d’une flagrante position d’hors-jeu, mais tout de même accordé par l’arbitre international Lotfi Bekouassa. Jusqu’ici, tout peut passer, sauf que l’arbitre a décidé d’annuler ce but, non pas en se référant à la VAR encore une fois absente, mais suite aux contestations des joueurs et dirigeants du club visiteur, moyennant les images et ralentis de la télé sur les téléphones portables !
Évidemment, dans son rapport Bekouassa a indiqué qu’il a été rappelé par son arbitre assistant, ce qui l’a contraint de se raviser. Or, sur les images, ce même arbitre assistant n’a pas levé son drapeau.
Une situation qui a tourné au burlesque suite à cette façon non-réglementaire d’arbitrer et qui aurait pu mettre les feux aux poudres, avec tous les risques de dérapages.
Pour sauver la face, la FAF a vite réagit à travers un communiqué annonçant l’ouverture d’une enquête jugeant qu’un tel événement portait une atteinte grave à l’intégrité et à l’image du championnat national. Dans la foulée, elle a annoncé la suspension de l’arbitre Lotfi BeKouassa et son assistant Adel Abane, suite à la réunion du Comité d’urgence (à savoir s’il s’est vraiment réuni ou c’est la seule décision du président et en même temps ministre des Sports).
Cette situation interpelle plus d’un sur ce projet de la VAR qui a été lancé, dans la précipitation juste pour dire que le championnat algérien est doté de cette technologie, au lieu de s’assurer à s’offrir les grands moyens ou bien de recourir à de nouvelles techniques moins coûteuses et ne nécessitant pas une grosse logistique (l’EPTV ne peut avoir de camion régie HD partout et la FAF n’a pu louer que deux VAN équipé pour la VAR), comme la Team Vidéo Support (TVS).
Une technologie que pas moins de 65 associations membres de la FIFA ont déjà adopté et qui a été déjà introduite à titre expérimental dans des compétitions de la FIFA avec des résultats très encourageants.