Par Rédaction
L’arbitre international Lotfi Bekouassa et son assistant Adel Abane ont été entendus aujourd’hui par la Commission fédérale d’arbitrage (CFA). Les deux arbitres se sont défendus et sont même allés au-delà.
L’issue du match de la 14ème journée contre le CS Constantine et le NC Magra qui s’est passé samedi soir au stade Chahid Hamlaoui continu à susciter débat et polémique.
Les deux arbitres mis en cause à cause de ce fameux but accordé puis refusé dans le temps additionnel pour les Clubistes, en l’occurrence Lotfi Bekouassa et son assistant Adel Abane, ont été entendus par la Commission fédérale d’arbitrage (CFA). Pour l’instant rien n’a encore filtré sur l’avenir des deux referees qui, rappelons-le, ont été curieusement sanctionnés par le Comité d’urgence de la fédération algérienne de football. Un organe qui, en réalité, se résume au président Walid Sadi et son secrétaire général Nadir Bouzenad qui n’a pas vraiment les prérogatives de prendre de telles décisions qui relèvent plutôt de la CFA.
En attendant de connaître la décision que prendra cette dernière à l’égard de ces deux arbitres, la FAF a déjà saisi la Confédération africaine de football (quelle promptitude !) pour lui signaler que l’assistant Adel Abane est suspendu, ce qui a amené l’instance continentale à le décharger du match de la Coupe de Confédération entre le Zamalek et le Masri Port-Saïd pour le remplacer par un assistant tunisien, alors qu’il devait être aux côtés de son compatriote Lahlou Benbraham.
Pour sa part, Bekouassa, lui aussi menacé d’être signalé à la CAF, alors qu’il est parmi les rares arbitres internationaux algériens, s’est défendu lors de son audition. Selon nos informations, Bekouassa a défendu le principe que tant que le jeu n’avait pas repris, il avait toute la latitude de refuser le but, comme le prévoit la réglementation, et ce sur la base des déclarations de son assistant qui a fini par reconnaître la position d’hors-jeu du buteur Constantinois.
De plus, les deux arbitres ont signalé que l’oreillette a été défaillante au moment des faits, en plus de l’absence de la VAR qui aurait pu éviter ce énième scandale dans le championnat de Ligue 1 Mobilis.
Aussi, Bekouassa a également insisté sur le comportement des joueurs et des dirigeants des deux équipes qui ne lui ont pas facilité, lui et son assesseur, pour prendre une décision dans la sérénité, alors que certains exhibaient leurs téléphones portables.
Enfin, Bekouassa et Abane ont rejeté la version selon laquelle ils ont invalidé le but des Clubistes sur la base d’images prises par des téléphones portables ou bien les ralentis de la télévision nationale qui diffusait le match en direct et dont le commentateur, Ismaïl Belkaidia de la station de Constantine, ne cessait d’affirmer que le buteur était en position d’hors-jeu.
Par ailleurs, des sources proches du cercle arbitral, indiquèrent que Bekouassa a dénoncé un ‘’complot’’ à son encontre, visant à le disqualifier de la CAF, perdant ainsi son badge d’international, ce qui permettra au ‘’clan’’ emmené par ses détracteurs de le remplacer par leur protégé Nabil Boukhalfa.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que des arbitres dénoncent les deux poids et deux mesures dans la gestion de la CFA et de ceux qui décident derrière le rideau. Pour rappel, il y a un mois l’arbitre international Djaouad Abdelmoumen Touabti a décidé de démissionner du corps arbitral algérien, suite à la décision de la CFA de le retirer de la future liste des arbitres qui porteront le badge international.
Le natif de Sétif, âgé de 29 ans, considéré pendant longtemps comme arbitre jeune talent et un sifflet promoteur de l’arbitrage algérien, aurait refusé de se soumettre aux tests physiques à cause d’un supposé surpoids, situation qui aurait amené la CFA à enlever son nom de la liste des internationaux FIFA.