La question d’un journaliste sur le niveau de jeu affiché par l’Algérie, au bord de l’élimination avant son dernier match à la Coupe d’Afrique des nations (jeudi contre la Côte d’Ivoire), n’a pas du tout plu au sélectionneur Djamel Belmadi.
« Ce n’est pas pour aller à contresens de ce que vous dites mais je suis en désaccord avec tout ce que vous venez de dire. » Djamel Belmadi a attaqué très fort sa conférence de presse ce mercredi, à la veille d’un match où l’Algérie jouera sa survie dans cette compétition (CAN). « Algérie méconnaissable, désorganisée? D’où vous sortez ça? Je ne sais pas ce qui a pu vous orienter vers ce genre de commentaires », a continué de s’agacer le sélectionneur des Fennecs, irrité par la question d’un journaliste.
Belmadi a toutefois reconnu que son équipe avait « manqué d’adresse »: « On a pris un but sur coup de pied arrêté qui était gag dans le sens où l’action s’est achevée par un plat du pied sur corner, a-t-il relevé. Ce qui est invraisemblable. Les dix dernières minutes du match contre la Guinée équatoriale sont anecdotiques. » Malgré ses stars Riyad Mahrez, Islam Slimani et Baghdad Bounedjah, le champion d’Afrique est au bord de l’élimination dès le premier tour de la CAN avant le choc contre la Côte d’Ivoire.
Mahrez: « On a montré qu’on savait jouer sous cette pression »
« On doit absolument gagner si on veut continuer à exister. C’est un gros challenge. On connait ce truc là et on a toujours répondu présent », a déclaré Belmadi. Problème: l’attaque des Fennecs est à sec. Aucun but marqué contre les supposées équipes les plus faibles du groupe, la Sierra Leone (0-0) et la Guinée Équatoriale (1-0): l’Algérie ne sait plus marquer. « Le message est simple: on doit gagner. On a manqué d’efficacité, et on doit être plus spontané dans le dernier geste, a expliqué Riyad Mahrez. Quand on est dos au mur, on ne doit pas trop parler, tout le monde sait ce qu’il a à faire. On travaille la détermination et la tranquillité pour terminer nos occasions. »
Le capitaine altruiste, formé à l’école Guardiola, sera attendu au tournant, alors qu’il n’a pas réussi, lui non plus, à secouer son équipe contre la Guinée équatoriale. Mais l’attaquant croit dur comme fer en la qualification. Et comme il espère rester au Cameroun le plus longtemps possible, il se dit prêt à prendre ses responsabilités si l’air se raréfie en fin de match jeudi “On a peut-être un peu plus de pression vu notre situation actuelle mais on l’a toujours eu. J’ai toujours eu un peu plus de responsabilité depuis 2016-2017. On a montré qu’on savait jouer avec cette pression.”