Au terme d’une demi-finale renversante, le Nigeria a obtenu le 1er billet pour la finale de la CAN mercredi face à l’Afrique du Sud (4-2, 1-1 a.p.). Les Super Eagles ont un temps pensé se simplifier la tâche en fin de match avant de voir le VAR offrir le penalty de l’égalisation dans le temps additionnel. Les Nigérians affronteront le pays-hôte, la Côte d’Ivoire.
Le Nigeria s’est qualifié au bout du suspense ! Dans un match aux multiples rebondissements et ponctuée par une séance de tirs au but (1-1, 4-2 tab), les Super Eagles ont obtenu leur ticket pour la finale de la CAN.
Favori de cette rencontre, le triple champion d’Afrique a frôlé l’élimination dans le temps additionnel de la rencontre, mais les coéquipiers de Victor Osimhen sont allés puiser dans leurs réserves mentales pour l’emporter contre de valeureux sud-africains. Dimanche prochain, le Nigeria affrontera la Côte d’Ivoire, qui poursuit son parcours fou après avoir écarté la RD Congo
C’est à croire que le stade de La Paix relève du mystique. À Bouaké, le quart de finale entre la Côte d’Ivoire et le Mali avait déjà offert son lot de péripéties aux yeux du monde, avec une qualification sensationnelle de résilients Éléphants dans le dernier carré de leur CAN. Cette fois-ci, le Nigeria s’est sorti d’un sacré traquenard tendu par une équipe sud-africaine qui n’avait pas l’intention de laisser échapper une potentielle qualification pour la deuxième finale continentale de son histoire. À l’issue d’une première période très tactique, les Nigérians ont pu s’estimer heureux de rejoindre les vestiaires sur un score nul et vierge. Dans les buts, Stanley Nwabali a gardé sa cage inviolée sur des tirs cadrés de Percy Tau (28e) ou Evidence Magkopa (39e)
Le VAR a tout changé
Après la pause, le Nigeria est revenu avec une meilleure organisation offensive. Suite à un temps de mise en route, cela s’est traduit par des occasions. Cependant, Osimhen (57e) ou Frank Onyeka (60e) n’ont pas trouvé le cadre au sein d’une défense bien en place. Dès lors, Osimhen s’est chargé de faire la différence grâce à sa percussion balle au pied. Au milieu de quatre adversaires, le Ballon d’or africain est parvenu à provoquer la faute de Mothobi Mvala dans la surface, engendrant un pénalty transformé avec sang froid par le capitaine William Troost-Ekong (67e, 1-0).
Une fois devant au score, le Nigeria a procédé en contre jusqu’au deuxième but inscrit par Osimhen. Problème : une faute sur Tau a eu lieu juste avant le but du break, et le VAR a agi pour offrir un penalty aux Bafana Bafana. À son tour, Thebo Mokoena n’a pas tremblé pour égaliser (90e, 1-1). Et sans la maladresse de Khuliso Mudau (96e), l’Afrique du Sud aurait même pu l’emporter sur le gong et s’éviter la prolongation.
Nwabali plus fort que Williams
Avec trente minutes de jeu en plus, le Nigeria s’est montré plus en jambes pour se créer de nouvelles opportunités. Ademola Lookman a trouvé le cadre (91e), tout comme l’intenable Osimhen (101e), ou Kelechi Iheanacho (118e). Mais à chaque fois, Ronwen Williams est parvenu à stopper les tirs adverses. Le dernier rempart sud-africain avait déjà prouvé sa qualité sur les tirs au but contre le Cap Vert, il allait pouvoir s’illustrer davantage dans ce registre à l’issue de cette demi-finale. Néanmoins, Stanley Nwabali s’est montré plus fort que son homologue grâce à deux arrêts déterminants face à Mokoena et Magkopa. En dernier tireur, Iheanacho s’est chargé d’envoyer le Nigeria en finale. Ce n’était plus arrivé depuis 2013 et une demi-finale remportée contre… l’Afrique du Sud, sur le sol de la nation arc-en-ciel. Le destin est parfois taquin.