Le hasard du tirage au sort a fait que deux clubs algériens, le CS Constantine et l’USM Alger, se croisent au stade des quarts de finale de la Coupe de la Confédération de la CAF 2024/2025, dont la première manche est prévue en fin d’après-midi dans l’antique Cirta.
C’est une affiche 100% algérienne qu’abritera le stade du Chahid Hamlaoui de Constantine à partir de 18h00 (heure algérienne) qui opposera les Clubistes à leurs homologues de l’USM Alger, en quart de finale-aller de la Coupe de la Confédération 2024/2025.
Une rencontre qui fera certainement le plein dans une enceinte qui s’avèrera exiguë pour contenir les supporters des deux galeries qui se sont, malheureusement, séparées l’année dernière sur des scènes graves et désolantes de violence et d’un vandalisme sans pareil.
Ce soir, les deux galeries, en plus des deux équipes, devront faire honneur au football algérien au moment où la Confédération africaine de football a déjà brandi l’épée d’El-Hadjadj en infligeant au club de Soustara une lourde sanction de 200 000 dollars suite à l’utilisation de fumigènes lors du match ASEC Mimosas le 5 janvier dernier à Abidjan.
Ce match revêt une grande importance pour les deux équipes, notamment dans le cadre de leurs objectifs de l’actuelle saison, à commencer par le club Constantinois, distancé en championnat et éliminé en Coupe d’Algérie, alors qu’il était sur une bonne dynamique depuis le début de cet exercice 2024/2025.
Il ne reste aux hommes de Kheireddine Madoui que cette Coupe de la CAF pour faire sensation, faire oublier à ses nombreux supporters les récentes déconvenues et surtout inscrire leur nom sur le premier trophée continental de leur histoire.
C’est d’ailleurs la première fois que le CSC accède à un tel niveau de la compétition où il devra sortir le grand jeu et prendre dès aujourd’hui une bonne option avant le court déplacement la semaine prochaine à Alger.
Certains observateurs estiment que la baisse de forme des coéquipiers du capitaine Brahim Dib dans les compétitions domestiques est due à leur belle campagne africaine qui leur a permis de se hisser en quart de finale, juste derrière les tanzaniens de Simba SC, plus habitués, eux, aux épreuves interclubs continentales.
Les Constantinois ont prouvé à plusieurs reprises qu’ils avaient le potentiel et la combativité pour se surpasser et aller loin, lors des grandes confrontations comme il sera le cas face à une USMA revancharde après son injuste élimination l’année dernière par la CAF face aux marocains de la RS Berkane (forfaits en aller et retour en plus d’une double amende de 40 000 dollars), alors que le maillot de ce club portait une carte du Maroc incluant les territoires occupés de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Une équipe de l’USMA, détentrice du trophée en 2023 et vainqueur la même année de la Supercoupe africaine contre le Ahly du Caire, qui n’a d’ambition que de vouloir renouer avec le succès.
Forts de leur expérience et de leur vécu, les gars de Soustara ont tout de même connu quelques changements, avec notamment le départ de leur meilleur attaquant Ismaïl Belkacemi lors du dernier mercato d’hiver en Libye, mais aussi de l’entraîneur tunisien Nabil Maâloul, remplacé au pied-levé par le brésilien Carlos Paqueta.
Cependant, l’effectif Usmiste est riche et offrira l’embarras du choix au staff technique, après avoir largement dominé la phase des poules avec les rescapés de l’épopée de 2023 à savoir les Oussama Benbot, Adam Alilet, Brahim Benzaza, Oussama Chita, Nabil Lamara et autre Saâdi Radouani.
Le duel algérien entre le CSC et l’USMA s’annonce en tous les cas âpre et indécis pour les deux équipes qui disputeront en fait deux mi-temps, l’une à Constantine et l’autre à Alger, où tout se jouera sur probablement des détails et l’apport tactique de deux entraîneurs, dont Madoui qui a déjà emmené un autre club algérien au sacre, c’était en 2014 avec l’Entente de Sétif.

