Djamel Belmadi, artisan du ralliement des binationaux : l’héritage d’un bâtisseur et le revers du dossier Cherki

Sous l’ère Djamel Belmadi, l’équipe nationale d’Algérie a franchi un cap important, non seulement sur le plan sportif, mais aussi en matière de stratégie de recrutement. L’ancien sélectionneur des Fennecs a su convaincre plusieurs binationaux talentueux d’opter pour l’Algérie, redonnant un souffle nouveau au projet de la sélection. Ce travail de fond contraste fortement avec la gestion confuse du dossier Rayan Cherki, symbolisant les lacunes actuelles de la FAF depuis son départ.


Belmadi, catalyseur du ralliement des binationaux

Dès sa prise de fonction en 2018, Djamel Belmadi a fait de la récupération des talents binationaux une priorité stratégique. L’ancien international n’a pas attendu que les jeunes pousses se déclarent : il est allé à leur rencontre, a dialogué, rassuré et construit un projet sportif cohérent. Sa capacité à incarner un discours crédible et passionné a séduit des profils prestigieux comme :

  • Houssem Aouar (ex-international français, aujourd’hui pilier du milieu algérien)
  • Amine Gouiri, buteur régulier et grande promesse de l’attaque
  • Rayan Aït-Nouri, latéral gauche explosif de Premier League

Mais aussi des jeunes comme Badredine Bouanani, Yasser Larouci, Farès Chaïbi ou encore Ilyes Chetti et Mohamed-Amine Amoura, pour ne citer qu’eux. Leur décision d’opter très tôt pour les Fennecs s’explique par la vision claire de Belmadi : un projet ambitieux, enraciné dans une identité forte et porté par un sélectionneur charismatique.


Le cas Cherki : entre emballement médiatique et fiasco institutionnel

À l’opposé de cette gestion maîtrisée, le feuilleton Rayan Cherki restera un exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Annoncé à plusieurs reprises en équipe d’Algérie, parfois même présenté comme « déjà acquis », le joueur de l’Olympique Lyonnais a finalement répondu favorablement à sa première convocation avec Didier Deschamps en mars 2025.

Cette issue était prévisible, mais elle a surtout mis en lumière les failles suivantes :

  • Une communication désastreuse : des sources internes à la FAF ont alimenté les rumeurs sans fondement, créant un emballement injustifié au sein du public algérien.
  • Une absence de pilotage : le nouveau sélectionneur Vladimir Petkovic n’a jamais été réellement impliqué dans le dossier. À la différence de Belmadi, il n’a pas engagé de dialogue direct avec le joueur ou son entourage.
  • Un manque de compétence dans les négociateurs en coulisses, incapables de mesurer les signaux faibles et de mener une stratégie discrète mais efficace.

Résultat : l’image de la sélection algérienne a été écornée, certains fans se sentant trahis par des promesses non tenues. Le cas Cherki révèle aussi une vérité crue : convaincre un binational exige bien plus qu’un appel du pied public.


Le facteur Belmadi : plus qu’un sélectionneur, un recruteur visionnaire

Belmadi ne s’est pas contenté de coacher. Il a endossé le rôle de négociateur, diplomate, grand frère, parfois même psychologue. Il connaissait les ressorts émotionnels à actionner chez ces joueurs tiraillés entre deux identités.

Son aura auprès des jeunes Franco-Algériens était renforcée par son passé de joueur, sa connaissance du haut niveau et sa capacité à leur parler sans filtre. Il a su présenter l’Algérie non pas comme un plan B, mais comme un choix de cœur et de carrière, à travers une vision d’ensemble qui incluait l’intégration, l’exigence sportive et l’amour du maillot.


Conclusion : un héritage à respecter et une méthode à réhabiliter

L’échec du dossier Cherki ne doit pas occulter les nombreux succès engrangés grâce à la méthode Belmadi. Son approche rigoureuse, humaine et stratégique doit servir de modèle pour la FAF si elle souhaite continuer à attirer les talents issus de la diaspora.

Pour cela, une chose est certaine : l’implication du sélectionneur est cruciale. Tant que Petkovic restera en retrait sur ces questions, l’Algérie perdra du terrain face à d’autres sélections plus proactives.


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