PSG : Ali Benarbia, l’élégance au service du collectif

Lorsqu’il rejoint le Paris Saint-Germain à l’été 1999, Ali Benarbia n’est pas un inconnu dans le paysage du football français. Sacré champion de France avec l’AS Monaco en 1997, puis avec les Girondins de Bordeaux en 1999, le meneur de jeu algérien est alors considéré comme l’un des meilleurs milieux offensifs de l’Hexagone. Son arrivée dans la capitale suscite de grandes attentes, tant sur le plan technique que symbolique.

Un transfert ambitieux pour un PSG en quête de stabilité

Ali Benarbia est recruté par le PSG pour environ 18 millions de francs, dans le but d’apporter de la créativité et de l’expérience au cœur du jeu parisien. L’équipe, dirigée par Philippe Bergeroo, cherche à retrouver de la cohérence et à rivaliser avec les meilleurs clubs français et européens. Très vite, Benarbia s’impose comme le maître à jouer de l’équipe. Sa qualité de passe, sa vision du jeu et sa capacité à organiser le milieu de terrain en font un élément central du dispositif parisien.

Une première saison convaincante

La saison 1999-2000 est la plus aboutie de Benarbia sous le maillot parisien. Capitaine à plusieurs reprises, il dispute 33 rencontres de championnat, distille 12 passes décisives et joue un rôle prépondérant dans la belle saison du PSG, qui termine deuxième de Division 1, juste derrière l’AS Monaco. Sous sa conduite, le club retrouve la Ligue des champions, objectif majeur de la direction et des supporters.

Benarbia se distingue par son élégance technique, sa capacité à faire jouer ses coéquipiers et son sens du collectif. Il incarne un certain style, fait de maîtrise et d’intelligence de jeu, qui séduit le Parc des Princes. Avec des joueurs comme Jay-Jay Okocha, Nicolas Anelka et Laurent Robert autour de lui, le milieu de terrain algérien réussit à tirer le meilleur d’un effectif prometteur.

Une deuxième saison plus difficile

La saison 2000-2001 marque un tournant. L’arrivée de nouveaux joueurs au milieu de terrain (Stéphane Dalmat, Peter Luccin) et une instabilité chronique dans l’encadrement technique perturbent la dynamique collective. Benarbia voit son temps de jeu diminuer et son influence sur le terrain s’éroder. Il dispute 22 matchs cette saison-là, souvent en sortant du banc, et quitte le club à la fin de l’exercice.

Cette deuxième saison, bien que moins brillante, n’éclipse pas la contribution du joueur à la période de renouveau que connaît alors le PSG. Benarbia aura marqué le club par son professionnalisme, sa régularité et une élégance rare dans l’entrejeu.

Un héritage respecté

Ali Benarbia quitte Paris pour Manchester City en 2001, où il devient rapidement une légende locale, mais son passage au PSG demeure significatif. Dans un club souvent en proie à l’instabilité, il a apporté rigueur, clarté et leadership. Si son aventure parisienne fut brève (deux saisons), elle reste marquée du sceau de la qualité et de la finesse.

Aujourd’hui encore, les supporters parisiens qui ont connu cette époque se souviennent d’un joueur au style raffiné, capable d’éclairer une rencontre par une passe lumineuse ou une conduite de balle soyeuse. Ali Benarbia n’a peut-être pas tout remporté avec le PSG, mais il a incarné une certaine idée du jeu qui continue de susciter la nostalgie.

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